Minor Threat – Complete Discography
31/10/2009
Classique, indémodable et surtout totalement indispensable, la disco de Minor Threat tient en 26 morceaux pour un peu moins de 45 minutes. En un an et demi, les 4 ados (environ 17 ans à l’époque) de Whashington auront réussi à définir le hardcore en donnant un second souffle à la scène punk américaine; un gros pavé dans la mare il y a 30 ans, et toujours une bonne grosse claque aujourd’hui. Straight Edge, Minor Threat, Guilty Of Being White, autant d’hymnes qui donnent encore envie de mosher à n’importe quelle heure. C’était presque une honte de ne pas déja l’avoir sur Awaretune. Comment ça vous ne l’avez pas encore sur votre ordi?
A Place To Bury Strangers – Exploding Head
27/10/2009
A Place To Bury Strangers pourrait sonner comme une grosse blague, et ne déconne pourtant jamais; mélange sans concession et parfaitement réussi de Joy Division et My Bloody Valentine, plein d’une naïveté propre à la scène indie rock et d’une prétention propre à la scène rock tout court, le groupe autoproclamé « le plus bruyant de New-York » nous prouve que jouer du rock Shoegaze n’était pas reservé aux années 1990. Les 3 américains n’inventent absolument rien, se contentant d’ajuster quelques recettes qui ont déja fait leurs preuves plus d’une fois : un nom un brin provoc’, une basse qui claque, une guitare ultra saturée présente en permanence pour nous mettre dans la gueule un bon gros mur du son renforcé par une batterie au son quasi-electronique complètement furieuse, et des textes qui tournent autour d’amours déçus, encore et toujours. Et pourtant, ça marche super bien, on est scotché, l’alchimie fonctionne à 200%, et on attend de pied ferme le prochain album, histoire qu’APTBS revienne défendre son statut de meilleur groupe noise/pop des années post-2005.
Earth – PHASE 3 : Thrones & Dominions
25/10/2009
Alors qu’on peut voir les derniers lambeaux de l’été se dissiper lentement pour faire place à une châpe sombre et glaciale, voila de quoi se réchauffer cet hiver, le deuxième album studio d’Earth, groupe originaire de Seattle, et c’est pour dire, ils s’y connaissent en hivers froids et déprimants. Poussant l’experimentation à l’extrême, mais jamais au vice, PHASE 3 : Thrones & Dominions, est à l’image de sa pochette, de son nom et de sa ville d’origine : angoissant, minimaliste, lourd et mordant. Des fois il n’y a plus rien, juste un son qui résonne, ça rappelle le concept de l’Aum, et la musique ne se fait plus avec nous, mais en nous. Notre corps vibre avec les bourdonnements, et on est ballotés d’un sentiment à l’autre. C’est toute la force du Drone, proposer une autre dimension, une autre façon d’appréhender la musique. On est finalement pris au piège dans une tempête de neige, talonnés par un essaim de guêpes, dans un silence religieux.
Oxbow – The Narcotic Story
24/10/2009
La violence ne réside pas toujours dans le volume, la rapidité de jeu ou même le nombre de larsens qu’on fout dans un morceau. Alors qu’Oxbow pose une ambiance jazz-rock rythmée qui au premier abord semblerait presque « sympathique », les quatres lascars de San Francisco balancent l’un des sons les plus violents qu’on puisse entendre aujourd’hui. Eugene Robinson, armoire testostéronée, incarne toute la force du groupe, c’est dire que, mis à part le fait que le chanteur écrive des bouquins autour de l’idée réjouissante de défoncer la gueule de son prochain, qu’il étrangle au moins un fan par concert et crâche sur son public, peu d’atmosphères musicales sont aussi profondement violentes que celle d’Oxbow. Elle va puiser plus loin que beaucoup d’autres, peut-être au fond de notre inconscient à chacun, dans les parties les plus sombres de l’homme ; et nous pauvres auditeurs de tordre nos doigts jusqu’à s’en pêter les jointures, de se tortiller et d’hurler même parfois, de frapper dans les murs. Alors, quand on a écouté The Narcotic Story, on comprend que celui qui a la mauvaise idée de mettre sa gorge dans les mains du chanteur ait du soucis à se faire.
Vous êtes seul responsable des effets secondaires.
1-speed Bike – Droopy Butt Begone
22/10/2009
Mon exemple de la musique non-démagogique : 1-speed Bike. Le Dj canadien crache une tempête électronique sans concession aucune. Inclassable, indéfinissable, il bondit d’un genre à l’autre de façon épileptique, ralentit, deviens doux comme un pétale, puis repart, sale, indus, moelleux, chaud, jazzy, froid, méchant, obsessionnel et se permet même d’enregistrer sa chasse d’eau. Mais toujours surprenant, supérieur, 1-speed Bike ne reçoit de leçon de personne : peut-être l’artiste le plus libre-penseur que je connaisse, j’ai oublié de préciser qu’il était chez Constellation ?
Myra Lee – 2
21/10/2009
Quand on aime le métal et qu’on est français, on est un peu obligé d’aimer Poitier. Derrière Hacride qui mène le rang avec des albums de moins en moins bons se dresse un paquet de groupes qui font dans le metal alternatif comme nulle part ailleurs. Myra Lee avait déja sorti un premier album assez excellent, et confirme sa position de sauvage de première avec un album en forme de coup de pied au cul. On en prend plein la gueule des le premier morceau, déflagration de violence Punk-Hardcore à tendance Screamo. Le son est cru, précis, le groupe part à toute vitesse et ne s’arrête plus. Les compos sont aussi fines que les noms des morceaux, c’est-à-dire pas beaucoup. Avec des noms comme « Fais-toi Opérer », « Vivre Et Penser Comme Des Porcs » ou encore « Mange Merde », on se dit que soit les poitevins ont beaucoup d’humour, soit ils sont complètement tarés, à la limite du dangereux. D’autant que les paroles sont en anglais, souvent à la limite de l’incompréhensible, rendant encore plus absurde le choix des titres. L’ensemble est bien noisy, ça fait super mal. Cet album tâche, le genre cambouis bien chiant à nettoyer.
Wire – Pink Flag
21/10/2009
Petite patate Post-punk : effet particulièrement notable le matin. Il fait nuit quand on se lève? peu importe il y a Wire, donc tout va bien!
La Rumeur – L’ombre Sur La Mesure
17/10/2009
Il était temps de faire une petite place au rap français sur notre blog ! J’ai mis longtemps avant de me décider à ecrire sur cet album. C’est pareil, il a traîné au moins un an sur mon bureau avant que je ne l’écoute vraiment… et surtout qu’il me mette une grosse baffe. Pourtant n’ayant jamais vécus dans une cité ressemblant à tchernobyl, ou même les chats dehors se font chier à mort, n’ayant pas les même originnes, n’étant pas issue d’une même culture, je ne comprendrais jamais l’intégralité de leurs paroles, et ne devrait sans doute pas autant apprécier un tel opus. Cependant, Hamé, Le Bavrd et Ekoué ont une maîtrise du français assez exceptionnelle (putain ce que c’est bon d’écouter du rap ou il n’y a pas que trois mots de vocabulaire), et ça suffit pour s’en prendre plein la gueule et de se rendre compte qu’il est largement au dessus de beaucoup de production rapologique hexagonale ! Je ne veux pas vous faire une analyse sociologique de leurs textes parceque, premièrement j’en serais incapable, et surtout que je veux vous laisser les découvrir par vous même. Le tout bercé par d’excellentes instrus lourdes, pesantes, sombres et un brin nostalgique. L’ambiance est là, et elle correspond au message qu’ils font passer. C’est un quasi sans faute pour le quatuor ! Seul petit hic, leurs refrains. Ils répètent pendant vingt secondes le titre de la chanson. Mais bon, je pense qu’on peu passer outre lorsqu’un album atteint un tel niveau de lucidité, d’intelligence, de pertinence et de perfection !
01. Entrée
02. Les coulisses de l’angoisse
03. L’ombre sur la mesure
04. Je connais tes cauchemars
05. Le prédateur isolé
06. Interlude 1
07. Le coffre-fort ne suivra pas le corbillard
08. Les petites annonces du carnage
09. Premier matin de novembre
10. Ecoute le sang parler
11. 365 cicatrices
12. Le cuir usé d’une valise
13. Interlude 2
14. Moha
15. A 20000 lieues de la mer
16. Le silence de ma rue
17. On frappera
18. A les ecouter tous (feat. Special Homicide et Sheryo)
19. Sortie
J’ai envie de vous mettre tous les clips issus de cet album parceque le choix et très dur… Donc je vous en mets deux et a vous de voir !
Le Cuir Usé D’une Valise
A 20000 Lieues de la Mer
Pivot – O Soundtrack My Heart
17/10/2009
Quand Warp décide de produire autre chose que de « l’electro », ils se sentent obligé de nous mettre une claque, à nous pauvre petit « Fanboys »! C’est le cas de Pivot (« Bière » en polonais). Petit groupe australien, ayant sortit un premier opus passé inaperçus « Make Me Love You » (pour dire, même moi je ne l’ai pas^^)! Ils nous livrent ici un album d’une précision chirurgicale. Chaque morceau s’enchaînent a merveille, mêlant une profusion d’influences et de références (et pas des moindre : Godspeed, Pink Floyd, Aphex Twin, Throbbing Gristle, Giorgo Moroder, Autechre, Magma et j’en passe), sans que l’album ressemble a un hommage, ou à un copié-collé. Il y a un coté contemplatif qui peu poser problème à la première écoute, mais très rapidement on passe outre et on l’apprécie! Tout est millimétré, on sent que chaque « riff » de guitare n’est pas dû au hasard. « Pivot – O Soundtrack My Heart », où comment faire du rock progressive sans être « Has-Been ». Car ils ne sont pas tombé dans le cliché 80’s Kitsch (Jean-Michel Jarre, Yes, Genesis, etc…). Sur ce Bonne écoute! Et ça me fais du bien de retrouver internet et mon ordi!
01. October
02. In The Blood
03. O Soundtrack My Heart
04. Fool In Rain
05. Sing You Sinners
06. Sweet Memory
07. Love Like I
08. Didn’t Furious
09. Epsilon
10. Nothing Hurts Machine
11. My Heart Like Marching Band
Allez pour vous! Grooosse Saveur!
Bon ok! Je blaguais quand je disais que je ne l’avais pas. Enfin, disons que je l’ai reccuperé entre le debut et la fin de l’article… Donc le voila pour vous si vous avez aimé le groupe : Make Me Love You
Ce groupe, c’est un peu le cauchemard des critiques, et donc le bonheur de l’auditeur : c’est completement indefinissable, mêlant le post-rock à des dizaines d’autres styles. Promenade féérique à travers la douceur, le sublime et l’emphase où l’on est balotté entre riffs electrique et décollages délicats, grave mélancolie et hymnes muets. Bref, l’album est un brouillard d’influences qui n’a qu’une constante : la qualité, une qualité rare. Encore une fois, Constellation Records nous met une baffe.